For you
{'cause I know you love English...}
..._..."Salut. Ça me fait tout bizarre d'écrire. Enfin, de cette manière là. J'avais déjà tenté d'écrire un journal auparavant, mais je n'ai jamais réussi à le tenir régulièrement. Ce qui m'a incité à le refaire, c'est Santhi. Elle vient de repartir en Inde. Elle m'a confiée les affaires qu'elle voudrait conservés, et qu'elle ne peut pas amener là-bas. Elle m'avait souvent parlé de son journal. Elle voulait me le montrer. Mais on n'a jamais pensé à le faire. Ça me fait tout bizarre. Je deteste raconter ma vie, et voilà que je le fais. D'habitude, je me contente d'écouter les autres... d'écouter Santhi. Elle adore parler, raconter sa vie, même les choses sans importances. Je pense que ça lui fait du bien. Et moi, ça m'apaise de l'écouter. Le problème, c'est qu'elle racontait toujours ses délires avec les autres potes, et cela me rendait jalouse. Je ne sais pas pourquoi. Je n'avais aucune raison, puisque j'étais avec elle le plus clair de mon temps. Sur le chemin de l'école, de la maison, dès que je rentrais, je resortais. Si je ne pouvais pas, on restait 3h au tél, et si encore on ne pouvait pas, on se connectait sur pictochat (DS) avec nos 10 mètres d'écart. Puis, un peu plus tard, on avait trouvé encore une autre technique: la fenêtre. On restait parfois jusqu'à minuit. Et, il y a maintenant un an et une semaine, elle a déménagé. Elle est partie. Très loin. Dans un pays où le décalage horaire est assez important, où elle n'aurait pas le net quand elle veut, et le téléphone payant. C'était au tout début de l'été. J'ai cru que j'allais passé le pire été de ma vie. Et ça a été le cas. Je n'avais plus personne avec qui passer du temps. Je n'avais plus touché le téléphone durant des semaines, je n'étais plus heureuse à l'idée qu'il fasse beau; après tout, avec qui j'allais passer du temps? Je ne faisais plus rien. Je restai cloitrée dans ma chambre."
[...]
..._..."Santhi était une présence permanente pour moi. Il ne se passait pas une heure sans qu'elle n'apparaissait dans mon esprit. Même si on n'était pas en contact, je me disais au moins "Tiens ! Faut que je lui dise un truc". Cette présence si naturelle dans mon âme, si normal dans ma vie, a disparue du jour au lendemain. Il y avait un vide. Chaque fois que j'ouvrai la fenêtre, elle n'était pas à la sienne, quelque soit le temps que j'attendais. Chaque fois que j'avais un téléphone, mes doigts composaient son numéro par pur reflexe. Lorsque je me connectais sur msn, il n'y avait pas son "cc !!". Lorsque je sortais, les rares fois où je le faisais, je n'entendais plus son "je sors !" avant le claquement de sa porte. Quelques fois, je me connectais sur pictochat sans savoir pourquoi. Elle n'était plus là, et fallait que je m'y fasse. Ça a mit du temps. Les rares fois où l'on était en contacte, je voulais qu'elle me raconte dans les moindre détails ce qu'elle avait fait, et sa nouvelle vie en Inde. Je parlais décontractée, pour pas qu'elle sache à quel point cette séparation a été dur pour moi."
Lewo's Diary - 09/07/2010
Le texte a été recopié sans correction,
Ne pas faire attention aux fautes d'orthographe.
Merci !
Ne pas faire attention aux fautes d'orthographe.
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